Le Jour de deuil national célébré chaque année le 28 avril a officiellement été reconnu par le gouvernement fédéral en 1991, huit ans après l’adoption du jour du Souvenir par le Congrès du travail du Canada (CTC). Le Jour de deuil national a depuis été adopté dans près de 80 pays à travers le monde. C’est une journée pour rendre hommage aux femmes et hommes qui sont décédés ou devenus malades en raison de leur travail.
La FIOE a été fondée par des travailleurs qui désiraient améliorer la sécurité sur les lieux de travail. Notre syndicat a été créé pour répondre au besoin de sécurité, car un travailleur en électricité sur deux perdait la vie sur les lieux de travail tous les jours ; notre président fondateur Henry Miller est même décédé à la suite d’un accident sur le lieu de travail. Aujourd’hui, la sécurité demeure la priorité du mandat des sections locales. La sécurité est primordiale pour la FIOE !
En lien avec le Jour de deuil national de cette année, le thème pour ce 28 avril est : Stop the Pandemic at Work (stoppons la pandémie au travail). En ce moment, des millions de travailleuses et travailleurs qui sont jugés essentiels risquent leur bien-être et travaillent sans relâche pour assurer le bon fonctionnement de notre pays durant cette période sans précédent. Plusieurs membres de la FIOE font partie de cette catégorie et continuent d’offrir des services critiques tels que : les soins de santé, les services publics, les télécommunications, les chemins de fer, le gouvernement et la construction pour n’en nommer que quelques-uns. Nous devons nous assurer que nos travailleurs de première ligne ont le matériel de protection dont ils ont besoin et reçoivent la formation nécessaire pour l’utiliser en toute sécurité. Nous devons également nous assurer que les travailleurs jugés non essentiels restent à la maison et respectent les consignes de la distanciation physique. De cette façon, nous réduisons la transmission du virus et assurons la sécurité des travailleurs essentiels.
Aucun travailleur ne devrait perdre la vie à cause de son travail ; les travailleurs méritent de rentrer chez eux en toute sécurité à la fin de leur journée, mais de nombreux travailleurs décèdent à cause de leur travail. Les accidents et les maladies liés au travail sont évitables et ne devraient jamais être considérés comme : « ça fait partie du travail ». Il faut leur rappeler qu’ils ont le droit de connaître les dangers dans leur environnement de travail et de recevoir la formation nécessaire qui leur permet de travailler en toute sécurité. Ils ont le droit de participer aux décisions qui peuvent avoir des conséquences sur leur santé et sécurité, et surtout, ils ont le droit de refuser un travail qui peut mettre leur santé et sécurité en danger ou ceux des autres.
Le 28 avril est la journée pour se souvenir de celles et ceux qui ont perdu la vie et de celles et ceux qui ont été bouleversés à jamais en raison d’un évènement survenu dans leur milieu de travail. C’est également une journée que nous prenons la résolution de faire que chaque milieu de travail est sécuritaire et sain pour gagner notre vie.
La pandémie de la COVID-19 a fondamentalement changé notre manière de vivre et notre façon de travailler et va donc changer la manière dont nous allons observer une minute de silence et la manière dont nous allons tenir des cérémonies cette année. Le mardi 28 avril 2020, on vous demande de souligner cette journée en allumant une bougie dans votre maison et de publier une photo sur les réseaux sociaux en utilisant les mots-clics #WorkersDayofMourning et #StopthePandemicAtWork. On encourage également les travailleurs de première ligne de partager une photo en uniforme ou en vêtements de protection en utilisant les mêmes mots-clics. Bien que nous ne puissions pas nous rencontrer, nous pouvons tenir des commémorations virtuelles et partager un moment de silence par le biais d’une vidéo ou d’une téléconférence. Nous devons continuer à rendre visible l’importance de commémorer le Jour de deuil national. Nous devons sensibiliser davantage tous les paliers du gouvernement de faire respecter les lois existantes relatives à la santé et sécurité et de poursuivre vigoureusement toutes violations associées aux personnels qui sont décédés ou gravement blessés.
Nous le devons aux familles qui ont perdu leurs proches à la suite des accidents évitables et de maladies relatives au travail, nous devons faire mieux pour eux. Tout le monde mérite de rentrer chez soi et de retrouver leurs proches à la fin de la journée.