L’année dernière, l’ancien combattant de la Marine royale et délégué syndical de la section locale 1928 de Halifax (Nouvelle-Écosse), Pete Cool, téléphonait aux membres de tout le Canada pour leur parler d’une initiative visant à favoriser les possibilités d’emploi dans les métiers spécialisés pour les militaires à la retraite.
Cet objectif a célébré une étape importante lorsque la section locale 258 de Vancouver (Colombie-Britannique) est devenue le premier local canadien à obtenir sa charte pour le comité des militaires à la retraite.
« Je crois sincèrement que nous allons faire bouger les choses si nous entretenons une bonne communication avec nos membres », déclare M. Cool, qui a servi dans la marine pendant dix-sept ans et représente le comité des miliaires à la retraite du Premier District à l’échelle du syndicat. « C’est ainsi que j’ai trouvé ces personnes. »
Il parle de Jamie Lowe et de Jordan Geddert, membres du local 258; leur effort a permis de former un comité après avoir pris connaissance du projet de M. Cool et avoir été encouragés par le gérant d’affaires Cody Gatzke. Ils occupent maintenant le poste de coprésidence du comité qui compte dix-neuf membres.
« J’étais très au courant que l’on comptait d’anciennes combattantes et d’anciens combattants parmi nous », prononce M. Gatzke. « J’étais très étonné de la grandeur de leur intérêt et d’engagement dans ce projet. Mes attentes ont été dépassées. Ce projet passionne beaucoup Jamie et Jordan. »
Comme M. Cool, M. Lowe a servi dans la marine. M. Geddert a servi dans les commandos de la Marine royale au Royaume-Uni; il a été témoin du combat en action en Iraq et en Afghanistan. M. Lowe et M. Geddert sont aussi membres du comité international des militaires à la retraite.
Les deux reconnaissent que les membres de la FIOE les ont aidés à éviter de nombreux écueils auxquels sont confrontés certains anciens combattants, notamment les défis reliés à la solitude et les problèmes de santé mentale.
« En te joignant à la FIOE, il y a cette fraternité et cette sororité », exprime M. Geddert. « Vous pouvez compter sur l’autre. Bien souvent, vous passez plus de temps avec eux que votre famille. »
Le local 258 est un local qui compte du montage de lignes, de l’émondage, du service public et de la fabrication couvrant le territoire de la Colombie-Britannique en entier, donc les interactions en personnes en la compagnie des confrères et consœurs se fait plutôt rares. Il a fallu attendre moins d’un an avant que le comité des militaires à la retraite soit reconnu.
- Lowe et M. Geddert ont contacté tous les militaires à la retraite dans le local. Ce service personnalisé s’est avéré plus efficace que de compter sur les médias sociaux.
« Ce qui nous a vraiment aidés, étant monteurs de lignes, vous faites partie d’une communauté qui semble petite », mentionne M. Geddert. Il demeure à 100 Mile House, à environ cinq heures de route au nord-est de Vancouver. « Tu connais quelqu’un qui connait quelqu’un. »
- Lowe raconte que tous les deux mois le comité se rencontre virtuellement. Le comité souhaite forger des liens solides avec l’organisme Du régiment aux bâtiments, un partenariat qui compte quinze syndicats, y compris la FIOE, d’où sa mission est d’aider les vétérans à faire la transition vers une carrière dans les métiers spécialisés.
« De nombreux anciens combattants possèdent tellement de bonnes qualités transférables à la FIOE », exprime M. Geddert. « Ils vont s’épanouir, tout le monde en sort gagnant, selon moi. Il suffit de diffuser le message. »
Le vice-président international du Premier District de la FIOE, Russ Shewchuk, fait l’éloge au local 258 d’avoir créé un comité pour les militaires à la retraite.
« Le dévouement de Jamie, Jordan et Pete, avec l’appui de leur local, incarne la solidarité de notre syndicat, littéralement, d’un bout à l’autre du pays », formule M. Shewchuk. « Une carrière post-militaire dans les métiers spécialisés peut être très avantageuse sur le plan professionnel, car elle offre de nombreuses compétences transférables. »
« Nos membres sont allés plus loin en établissant des liens et ont créé une communauté pour que les anciens combattants puissent s’épanouir au-delà des outils. J’applaudis la continuité de leurs efforts et de leurs réussites. »
Le travail commence déjà à porter fruit. Le local 258 en compte un de plus depuis que le comité a obtenu sa reconnaissance et travaille à la signature d’un autre.
Ils souhaitent également d’établir des relations plus solides avec celles et ceux déjà présents dans le local.
« Nous avons constaté que toutes celles et tous ceux que nous avons interrogés ont déclaré : “Je veux être impliqué” », exprime M. Lowe. « Personne ne nous a dit non. Nous voulons voir les possibilités de carrière s’offrir à chacun d’entre eux et de faire ce qu’il y a de mieux pour la section locale 258. »
*Cet article a été publié à l’origine dans la publication du Electrical Worker en ligne du mois de août 2024