Les Canadiennes qui ont participé à la Conférence destinée aux femmes à Washington n’ont pas été en reste lorsqu’elles étaient parmi les personnes influentes de la capitale.
Pendant que leurs consœurs américaines rencontraient les législateurs au Capitole le 7 septembre, la délégation du Nord composée de 30 membres a profité d’une visite VIP à l’ambassade de leur nation et discutées avec la première femme canadienne ambassadrice du Canada aux États-Unis.
« C’était une expérience incroyable », déclare Marina Luporini, une assistante gérante d’affaires de la section locale 258 à Vancouver en Colombie-Britannique. « J’étais un peu en admiration. Pour moi, ce fut le point culminant de la conférence ».
Sa collègue Dayna Gill de la section locale 258, également assistante gérante d’affaires et présidente du comité destiné aux femmes du local était d’accord. « Pour nous, visiter les États-Unis et voir une autre femme du Canada en position de leadership était très inspirant », dit-elle.
En mars 2020, Kirsten Hillman a été nommée ambassadrice, une diplomate possédant des années d’expérience à titre de négociatrice pour le commerce international. Mais elle ne s’est pas attardée à son curriculum auprès des invités de la FIOE.
« Elle voulait se promener dans la salle et rencontrer nos membres afin d’en apprendre davantage sur leurs secteurs d’activités. Elle était particulièrement intéressée par les rôles non traditionnels qu’occupent les femmes », mentionne Cheryl Paron, représentante internationale du premier district au sein du département de la participation civique et communautaire.
L’ambassade elle-même a également émerveillé les visiteurs qui ont eu l’honneur d’être le premier groupe à la visiter depuis la pandémie de la COVID-19.
Elles ont immédiatement été impressionnées par la taille et sa splendeur moderniste ainsi que son emplacement bien en vue sur Pennsylvania Avenue à un coin de rue au nord du National Mall. C’est la seule ambassade entre le Capitole et la Maison-Blanche.
« On n’avait pas vraiment l’impression que c’était une ambassade », formule Paron. Les œuvres et l’architecture étaient magnifiques. Le Canada est bien représenté, y compris l’hommage rendu à notre peuple autochtone.
La première ambassade canadienne était située parmi d’autres demeures consulaires au nord-ouest de Washington dans une maison achetée de la veuve d’un financier qui est décédé sur le Titanic.
Dès la fin des années 60, plus d’espace était requis pour les diplomates. Un lot bien situé au centre-ville qui était occupé par la salle d’exposition de Ford, dans les premières années de l’automobile, était vacant et les États-Unis l’ont offert au Canada pour un coût modeste de 4,5 millions de dollars.
Construit depuis du marbre canadien brut, l’extérieur met en vedette une chute d’eau; une statue mythique de l’Esprit de Haida Gwali, une fois représenté sur le billet de 20 $; et 12 piliers qui représentent les 10 provinces et les deux premiers territoires de la nation. Un emblème a été ajouté quand le Nunavut est devenu un territoire indépendant en 1999.
En se promenant à l’intérieur, le groupe est passé devant une multitude d’œuvres canadienne d’une qualité muséale et autres trésors, notamment des chandails de hockey autographiés par des joueurs célèbres.
Meaghan Olmstead, assistante gérante d’affaires de la section locale 2228 d’Ottawa, a surtout remarqué l’engagement de l’ambassade à l’égard de l’environnement.
« Mon parcours professionnel est l’énergie renouvelable, j’étais donc particulièrement contente quand j’ai vu la certification LEED platine, le plus haut niveau décerné aux bâtiments écologiques », formule Olmstead. « L’ambassade en entier est réellement fondée sur l’énergie renouvelable et l’écologie, c’était un grand moment pour moi. »
La visite était tellement une source de fierté que les Canadiennes se sont mises à chanter au milieu des piliers à l’extérieur. Connu sous le nom de Rotunda of the Provinces, cache un secret de sonorité sous son toit en dôme.
« On dirait qu’il renvoie l’écho de nos voix », dit Luporini. « L’ensemble de notre groupe est resté en place et a entonné “Ô Canada”. C’était si patriotique. »
Organisée par Paron un mois à l’avance, c’était encore plus significatif qu’elle ne l’aurait imaginé, dit-elle.
« Il ne s’agissait pas juste d’un autre édifice gouvernemental à Washington, c’était notre édifice et c’était si important de nous y voir et d’y voir notre histoire », dit-elle. « C’était vraiment agréable d’avoir une partie du Canada avec nous pendant que nous assistions à la conférence aux États-Unis. »