Cet article a été publié à l’origine dans la publication du Electrical Worker en ligne du mois de décembre.
Renee Melnyk a trouvé sa voie dans les métiers spécialisés à la fin de ses études au Women Building Futures à Edmonton en 2005.
C’est plus qu’un accomplissement. Maintenant membre de la section locale 424 à Edmonton en Alberta à titre de contremaîtresse générale au service de Stuart Olson, Mme Melnyk a gagné le prix de l’année à une personne de métier dans l’ouest du Canada (Western Canada Craftsperson of the Year) dans le cadre du Canadian Safety Achievement Awards.
« Merci à notre partenaire, Stuart Olson, d’avoir favorisé un environnement qui permet à Renée de s’épanouir », déclare Russ Shewchuk, vice-président international du Premier District. « Nous saluons l’engagement de Renée envers la sécurité et nous félicitons sa reconnaissance bien méritée. »
Ces prix annuels récompensent le travail de maintenance et de sécurité de qualité supérieure effectué dans l’industrie de la maintenance et de sécurité syndiquée du Canada. Ils sont gérés par le General Presidents’ Maintenance Committee et le National Maintenance Council. Fondés en 1952, les deux groupes représentent 13 syndicats au pays dans la négociation et la gestion des conventions collectives.
« C’est très agréable d’être récompensée », déclare Mme Melnyk. « J’ai investi beaucoup d’effort au cours de ma carrière. C’est aussi en toute humilité. Je travaille avec des personnes extraordinaires. N’importe lequel parmi eux pourrait être à ma place. »
Brett McKenzie, l’ancien gérant d’affaires de la section locale 804 à Kitchener en Ontario et maintenant directeur exécutif de ces groupes, mentionne que le travail important du travail de maintenance électrique est fréquemment oublié dans l’industrie.
Ce travail assure le fonctionnement des installations après le travail plus important de la construction et d’ouverture des installations. Ce travail permet de préserver l’emploi des membres en cas de ralentissement dans la construction des nouveaux bâtiments.
« Ils ne reçoivent pas le respect et la reconnaissance qu’ils méritent », exprime M. McKenzie. « C’est cette expertise que nous apportons tous les jours au projet. Nous avons ces personnes comme Renee qui s’occupe des affaires et dit : “La sécurité c’est la priorité no 1. La sécurité est non négociable.” »
Le gérant d’affaires Mike Reinhart, de la section locale 424 mentionne que la mise en honneur de Mme Melnyk devrait être célébrée par l’ensemble de la section locale.
« Je suis très heureux pour elle », dit-il. « Nous sommes très fiers de Renee et de ses accomplissements. »
Mme Melnyk a grandi dans la banlieue de Sherwood Park à Edmonton, elle aimait le travail manuel. Comme elle a grandi sans modèle à suivre, elle n’était pas certaine de pouvoir en faire une carrière. Elle ne voulait pas l’endettement étudiant et passer son temps à travailler dans un entrepôt après ses études au secondaire.
La situation a changé quand elle est entrée en contact avec le Women Building Futures. La mission de cette organisation à but non lucratif à Edmonton est d’aider les femmes à atteindre une stabilité économique en travaillant dans le secteur de la construction.
Cette expérience l’a convaincu que le travail électrique était fait pour elle, mais devait travailler dans le secteur commercial non syndiqué à Edmonton pendant neuf ans, ce qui lui a permis d’obtenir sa carte de compagnonne en 2009. Elle s’est jointe au local 424 quand elle a été engagée par Stuart Olson en 2014.
Elle s’est dirigée au nord de Fort McMurray pour travailler dans les sables bitumineux. Une fois rendue, elle s’est rapidement aperçue qu’elle avait des compétences en leadership et avait le nez pour la sécurité. Elle a continué à y travailler et son dernier poste était à l’usine Suncor de Stuart Olson, son équipe et elle effectuaient la procédure de cadenassage/étiquetage.
« La sécurité est au premier plan », formule Mme Melnyk. « Je m’assure que mes subalternes ont leur permis, leur certification et la confiance pour faire le travail. »
« Si on rate, les personnes peuvent s’électrocuter », ajoute Mme Melnyk.
Mme Melnyk apprécie le meilleur salaire et le fonds de pension que lui procure son appartenance à la FIOE. La Fraternité et les entrepreneurs signataires lui offrent plus de possibilités de mentorat que les entreprises non syndiquées pour lesquelles elle a travaillé, dit-elle.
« J’aime croire que je suis une personne très organisée, presque TOC », qu’elle dit en riant. « J’aime que les choses soient faites d’une certaine façon. Un bon superviseur connait le matériel et répond aux besoins de l’entreprise, mais aussi entretiens une bonne relation avec ses subalternes. »