Le réseau de train de banlieue GO Transit à Toronto s’est engagé à abandonner la dépendance des locomotives qui utilisent du diesel. Cette initiative pourrait offrir un emploi intéressant et à long terme pouvant aller à 1 500 membres du local 353 à Toronto.
« Dans les dernières années, le gouvernement fédéral et provincial ont fait de gros investissements pour électrifier notre système de train, » dit le gérant d’affaires Steven Martin du local 353. « Nos membres ont l’expérience et le savoir-faire pour être responsable d’un projet de telle envergure et de l’achever de manière sécuritaire et efficace. »
En avril dernier, le premier ministre de l’Ontario Doug Ford a annoncé que la province avait des plans pour investir 28,5 milliards de dollars sur des projets de transport dans la grande région du Golden Horseshoe qui couvre les rives ouest du lac Ontario de Toronto à Hamilton. Une grande partie de cet investissement est destinée à la construction de la nouvelle ligne de métro à travers Toronto, mais il en restera une bonne somme pour financer le projet d’électrification de 11,2 milliards de dollars pour GO Transit.
« Les gens cherchent un moyen de passer au vert et ils en ont assez des embouteillages, » mentionne Tom Reid le vice-président international du premier district. « Avec l’aide de la FIOE, les Ontariennes et Ontariens pourraient bientôt profiter d’un déplacement plus fluide et plus respectueux de l’environnement. »
Environ 71,7 millions de personnes ont utilisé GO Transit en 2018, nous mentionne l’agence. Ces projets d’améliorations ont pour but d’augmenter le nombre d’usagers en permettant aux trains qui sont principalement alimentés par des lignes caténaires de faire un départ toutes les quinze minutes, dans les deux sens, sur au moins cinq des sept lignes de GO. C’est un projet de grande envergure, si toutes les lignes du réseau étaient placées en ligne droite, le trajet de 500 km relierait Toronto et Montréal.
Les chances que la section locale 353 obtienne ce contrat ont augmenté de manière significative grâce à une heureuse coïncidence. Les dirigeants du local négociaient des contrats dans un hôtel à Toronto au moment où des représentants de Keltbray, une firme d’ingénieur et de construction basée au Royaume-Uni, sont arrivés au même hôtel et étaient en mission pour étendre ses activités au Canada.
« Alors que nous poursuivons notre engagement et notre concentration sur le marché britannique, il est tout à fait logique et prudent pour nous de considérer des marchés à l’étranger qui offrent une plus grande certitude à moyen terme, » déclare le PDG Brendan Kerr du Keltbray Group dans un communiqué de presse.
Les deux parties ont appris que chacun accordait beaucoup d’importance à l’éducation, « Nous les avons accueillie à l’un de nos centres de formation et leur ont montré que nous sommes à la fine pointe lorsqu’il est question de formation, » dit Martin.
Avec plus de 11 000 membres à travers le centre de l’Ontario, un engagement continu en matière d’éducation est crucial pour le local 353, mentionne Martin. Grâce à un investissement annuel d’environ 3 millions de dollars, financé principalement par des négociations de conventions collectives avec ses entrepreneurs signataires, le local exploite quatre centres à la fine pointe de la technologie, dont Toronto, Barrie, Oshawa — pour former des apprenties et apprentis et d’offrir des formations en continu.
Keltbray a été impressionné, dit Martin, et en retour il a été invité ainsi que le vice-président Jeff Irons du local 353, la directrice de l’éducation Susan Boorman et le coordinateur du projet Mike Rogge à visiter le siège social au Royaume-Uni. « La visite nous a donné la chance de voir différents chantiers et des façons différentes de faire les choses, et où ils en sont dans les formations, » ajoute Martin.
Le gérant d’affaires a assuré les représentants de Keltbray que si l’entreprise décide de formaliser un accord pour travailler dans la province, la FIOE est prête à prendre le travail électrique qui en découle.
En peu de temps, Keltbray et l’entrepreneur signataire Aecon du local 353 ont signé un accord commercial. Aecon, une entreprise de développement et de construction d’infrastructure qui cherchait justement à participer aux travaux d’améliorations d’électrification de lignes caténaires. Les membres du local 353 ont beaucoup travaillé sur de nombreux projets de transports avec Aecon, y compris la construction de système léger sur rail de la ligne Eglinton Crosstown d’une longueur de 19 km, prévue ouvrir en automne 2021, et le système léger sur rail de la ligne Finch West d’une longueur de 11 km qui ouvrira en 2023.
« Ceci représente des milliards de dollars en matière de construction et d’entretien, » dit Martin à propos des améliorations du GO Transit, avec la possibilité d’obtenir plus d’emplois quant à la maintenance et développement futurs. « Nous souhaitons saisir les opportunités avec ces projets. »
Le local 353 a également assuré Keltbray qu’une relation professionnelle avec la FIOE aiderait l’entreprise à faciliter son accès sur le marché canadien en l’aidant à traduire leurs normes de formation rigoureuse pour qu’elles puissent être en conformité avec celles de l’Ontario. » « Les concepts restent les mêmes, mais les termes sont différents, » ajoute Martin.
Le gérant d’affaires estime que ces initiatives écologiques et semblables en Ontario pourraient avoir beaucoup de potentiel pour la section locale 353.
« Tout le monde en sort gagnant — pour la FIOE, pour Keltbray et pour la province, » dit Martin.