La station de radio CKUA en Alberta a acquis un statut emblématique en près d’un siècle d’existence. Fondée en 1927, la station de radio d’Edmonton a fourni à l’auditoire de toute la province de la musique et des informations qu’on ne trouve pas facilement ailleurs.
Les membres de la FIOE qui font partie du personnel demandent de l’aide maintenant, car la station de radio traverse la pire crise financière de son histoire.
La direction de CKUA a annoncé en avril qu’on besoin de financement de 3 millions de dollars d’ici septembre est nécessaire sinon la station va fermer. Ce qui a mené à l’urgence est un mélange du gouvernement fédéral qui n’a pas respecté sa promesse de 5 millions de dollars et une augmentation considérable du nombre d’espaces de bureau vacants dans l’édifice du centre-ville d’Edmonton appartenant à la station, où se trouve la station, à la suite de pandémie de la COVID-19.
Une première collecte de fonds de 10 jours en mai a amassé 1,8 million de dollars. Il s’agissait d’une première étape importante, mais il reste beaucoup à faire pour atteindre l’objectif et rétablir la solidité financière de CKUA, mentionne Glen Kautz, l’agent d’affaires de l’Ouest pour la section locale 2228 à Ottawa, en Ontario, qui couvre l’ensemble du pays.
« Puisqu’elle est financée par des fonds publics, la quantité de publicité qu’elle peut diffuser est assez limitée », déclare M. Kautz.
CKUA n’est pas affilié à CBC, la société de l’État qui est le radiodiffuseur public national du Canada.
La FIOE représente tout le personnel non-cadre de la station depuis 1969; d’abord sous les auspices du local 348 jusqu’à sa fusion au local 2228 en 2011. La station compte environ 45 membres de la FIOE.
Le local 2228 est établi à Ottawa, mais représente des technologues et des électriciennes et des électriciens qui font l’installation et la maintenance d’équipements pour les équipements météo et ceux de la radiofréquence dans les organismes fédéraux à travers le pays. Le local représente aussi du personnel en communication à CKUA et à une station de télévision en Alberta.
Le gérant d’affaires retraité du local 348, Mike Semeniuk, qui offre bénévolement ses services pour sortir la station de la crise, fait part que la station a su se faire aimer par la population de l’Alberta grâce à son indépendance depuis des décennies.
La production, les personnes qui dirigent la station et les animatrices et les animateurs, n’ont pas à suivre les mandats donnés par les chefs d’entreprises, leur permettant ainsi de mettre en valeur des prestations musicales et des artistes qui peuvent ne pas être pris en compte par les grands médias. La station diffuse de tout, du style country jusqu’au style punk rock en passant par la musique classique et fournie une plateforme à d’autres artistes, comme les gens de lettres et de peintures.
« C’est le cœur de la station », prononce M. Semeniuk. « C’est pour cette raison qu’elle est si proche de la collectivité, elle n’est pas corporative. »
La collection de disques et de musique de CKUA est considérée l’une des plus grandes au Canada. Robert Goulet, qui a remporté un Grammy et un Tony Awards, a travaillé comme présentateur dans les années 50. D’autres artistes canadiens légendaires qui ont vu leur travail mis en valeur par la station au début de leur carrière, sont : Tommy Banks, Bruce Cockburn et k.d. lang.
La station appartenait à l’origine à l’University of Alberta et par la suite dirigée par le gouvernement de la province. En 1997, elle est devenue entièrement indépendante et financée par les dons.
« Toutes ces personnes qui se sont mobilisées en mai le font parce que la station est importante pour elles », formule le réalisateur technique de CKUA, Mark Rodgers. Il anime un programme musical le samedi soir et agit à la station comme délégué syndical pour le local 2228. « Le public s’est présenté; nous faisons maintenant pression auprès du gouvernement fédéral pour qu’il fasse sa part. »
- Rodgers et les autres engagés dans la cause soulignent que les gouvernements provincial et local ont chacun versé 5 millions de dollars après que la station a construit le Alberta Hotel Building en 2012, car le projet a préservé en grande partie sa structure d’origine dans le centre-ville d’Edmonton.
Le gouvernement fédéral a promis le même montant, mais n’a versé que 500 000 $ jusqu’à présent, mentionne M. Kautz. C’est pour cette raison que la FIOE au Canada demande à leur cercle amical et à leur allié de communiquer avec leur représentant au Parlement pour les exhorter à donner suite à leur promesse en matière de financement supplémentaire. Ce financement aidera les nombreux problèmes financiers de CKUA et aidera à conserver les emplois des membres de la FIOE.
« La réaction impressionnante reçue de l’auditoire a prouvé la valeur de la radiodiffusion indépendante et a attiré l’attention sur le rôle essentiel que jouent les membres de la FIOE de la radiodiffusion dans l’enrichissement de notre considérable collectivité », exprime le vice-président international du premier district, Russ Shewchuk. « Nous pressons le gouvernement fédéral à respecter son premier engagement financier fait à CKUA et de protéger les emplois historiques de la station et ses contributions culturelles. »
La direction de la station et les leaders du local 2228 font remarquer que le gouvernement fédéral a fourni du financement aux entreprises privées des secteurs des médias pour les aider dans les moments difficiles, telles que : Rogers Communications, Bell Media et CBC.
Ils souhaitent recevoir le même traitement pour le trésor communautaire comme CKUA, qui a connu une augmentation de 10 % de son auditoire au cours des cinq dernières années, mentionne la direction dans une entrevue accordée à Calgary Herald.
« Les gens ne travaillent pas pour devenir riches », énonce le gérant d’affaires Paul Cameron de la section locale 2228. « Ils sont là parce que la station a une signification pour eux. Ces personnes aiment la musique, les arts et la culture. »
Les gens peuvent faire un don et écouter la station à l’adresse suivante : ckua.com.
*Cet article a été publié à l’origine dans la publication du Electrical Worker en ligne du mois de juillet 2024 (anglais seulement)