Dans le dernier Electrical Worker, le président international Lonnie R. Stephenson a annoncé l’initiative « IBEW Strong » pour faire croître un syndicat plus inclusif et représentatif, et nos dirigeantes et dirigeants syndicaux de la FIOE au Canada accueillent cet élan pour accroître la diversité tout en continuant à former les meilleurs électriciens du monde. C’est une priorité qui existe depuis des années au premier district.
« En tant qu’industrie, nous avons l’occasion de résoudre de multiples problèmes en mettant les gens à l’emploi, » mentionne Cheryl Paron, la représentante internationale qui est responsable de la sensibilisation auprès des communautés traditionnellement sous-représentées du premier district.
« Nous sommes fiers de la force de nos apprenties et apprentis en construction. Nos normes sont plus exigeantes. Mais en même temps, ils peuvent exclure des communautés qui n’ont pas les ressources pour répondre à nos critères. Nous cherchons des moyens pour changer la façon de faire tout en assurant le respect de ces normes. »
« Nous avons longtemps travaillé pour rendre l’appartenance à la FIOE plus accessible, et cette initiative va nous aider en faire davantage, » dit le vice-président international Thomas Reid. « Non seulement qu’ouvrir nos portes est la bonne chose à faire, mais nous devons tenir compte de ce changement au fur et à mesure que notre nation se diversifie. La FIOE offre une voie vers une meilleure qualité de vie aux membres et à leur famille et cela est particulièrement essentiel dans les endroits où la population a traditionnellement été marginalisée. »
C’est le cas des collectivités autochtones du Canada qui ont nettement pris un retard en ce qui concerne les salaires et les avantages sociaux au Canada et où les possibilités d’éducation sont souvent limitées. Mme Paron déclare que les collectivités autochtones veulent s’impliquer davantage dans les syndicats, car elles estiment qu’ils offrent à leurs citoyennes et citoyens une chance d’avoir une meilleure vie.
« Ils ont peut-être fréquenté des écoles où ils ne pouvaient pas apprendre les mathématiques et les sciences pour répondre à nos critères [d’apprentissage], » dit-elle. « Nous trouvons donc des moyens pour leur permettre de répondre à nos normes. »
Pour la FIOE, un des efforts en matière de diversité ayant connu le plus de succès a été le local 353 de Toronto, qui est un membre actif du programme Hammer Heads du Central Ontario Building Trade depuis sa création en 2009. Le programme est conçu pour aider les hommes et les femmes âgés de 18 à 26 ans dans les collectivités autochtones et d’autres collectivités aux ressources insuffisantes à acquérir les compétences nécessaires pour travailler dans les métiers de la construction.
Les candidates et candidats retenus seront confiés à un mentor et suivront un cours de douze semaines intensives pour améliorer leurs connaissances en mathématique, en science et en anglais. Ils vont également visiter plusieurs chantiers de construction pour avoir une meilleure idée du métier qui les intéresses.
Par la suite, pour les personnes qui souhaitent faire carrière en électricité, passeront l’examen d’apprentissage du local 353. Le vice-président Jeff Irons du local 353 dit que dix d’entre eux sont devenus des compagnons et plusieurs autres sont maintenant des apprentis.
« Ils sont vraiment de jeunes gens formidables, » dit-il. « En plus d’avoir maintenant une carrière à titre d’électricienne et électricien et de faire partie du local 353, nous avons découvert qu’ils sont des membres syndiqués francs et fiers qui vont mettre le mouvement syndical en valeur. »
Un travail essentiel est également effectué à la section locale 213 de Vancouver, qui dispose depuis plusieurs années d’un Electrical Workers Minority Committee (un comité pour les minorités visibles en électricité) actif. Le travail des membres de la section locale 213 a fait naître le BC centre for Women in the Trades (le centre pour les femmes dans les métiers de la construction de C.-B.), qui étudie et défend les moyens de conserver les femmes qui travaillent dans la construction.
Mme Paron espère que ces exemples vont montrer aux sections locales à travers le Canada l’importance d’un tel travail.
« Certains d’entre eux pensent que ce travail est difficile à faire, » dit-elle. « Ils ne savent pas par où commencer et nous le comprenons, nous essayons donc de leur montrer des exemples et des gens qui ont fait de même et avec qui ils peuvent parler. »
Mme Paron dit que les efforts accrus en matière de diversité peuvent également porter fruit dans les sections locales autres que celles de la construction, en précisant quand elle était membre du local 2228 à Ottawa, représentant 1 900 travailleuses et travailleurs du secteur fédéral dans tout le pays. Elle a travaillé à Nav Canada pendant huit ans et l’entreprise a payé ses dépenses pour participer à l’IBEW’s Women’s Conference en 2018 (Conférence destinée aux femmes de la FIOE).
« Ils ont vu l’intérêt à promouvoir le leadership auprès des femmes, » dit-elle. « L’une des choses que nous devons continuer à faire dans les secteurs [professionnel et industriel] est de promouvoir des partenariats comme celui-ci. »