Les membres de la FIOE qui travaillent au Laboratoires Nucléaires Canadiens perdront leurs régimes de retraite de la pension publique en septembre de cette année en raison des mesures prises pour privatiser cette partie importante de notre infrastructure énergétique.
On retrouve environ 3 300 travailleurs sur les chantiers au Manitoba, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, dont 100 de ces membres de la FIOE seront touchés par cette décision. Elle a initialement été appliquée par les conservateurs du gouvernement Harper et ensuite appuyée par l’inaction du gouvernement libéral.
La nature du problème découle du modèle OGEE (organisme gouvernemental exploité par un entrepreneur) qui a été mis en place en 2015. Il comprend la perte des régimes de retraite pour les employés déjà en poste depuis trois ans, se terminant en 2018. Ce modèle met en place un système à « deux vitesses » ne fournissant aucun régime de retraite pour les travailleurs embauchés après septembre 2015.
Alors qu’une telle attaque n’est pas juste pour les Canadiens vaillants, elle crée un problème plus vaste en causant de l’incertitude aux industries nucléaires au Canada. Non seulement que ceci diminue le salaire global compétitif destiné à attirer les meilleurs et les plus remarqués de ce domaine hautement spécialisé, mais ceci empêchera de garder la main-d’œuvre hautement qualifiée ayant de bonnes connaissances qui fait du domaine nucléaire du Canada un des plus respecter et sécuritaire au monde.
Suite à un sondage mené auprès des employés du LNC visés par ces changements, 91.6 % d’entre eux croient que les changements apportés au régime de pension LPFP ont occasionné ou occasionneront des incertitudes pour l’avenir de leurs carrières ainsi qu’à leurs familles dont plus la moitié d’eux envisagent de quitter LNC.
Les enjeux reliés à la pension sont une question d’intérêt public
Le 7 février, le député Daniel Blaikie du NPD a adressé une question à la Chambre des communes, comme suit :
« Nous avons trop souvent vu l’indifférence du gouvernement fédéral vis-à-vis les régimes de pension des travailleurs du secteur privé tout comme ceux des travailleurs de chez Sears, mais juste sous leurs yeux au Laboratoires Nucléaires Canadiens, on retrouve des milliers de travailleurs de Chalk River situé en Ontario jusqu’à Pinawa au Manitoba qui vont perdre leur régime de pension de la fonction publique en septembre à cause du programme de privatisation du gouvernement fédéral. Le gouvernement est au courant depuis longtemps maintenant. Est-ce que le président du Conseil du Trésor peut prendre la parole aujourd’hui et informer les travailleurs de ce qu’il adviendra de leur régime de retraite au mois de septembre ? »
Le président du Conseil du Trésor, l’Honorable Scott Brison prend la parole et répond : « nous avons un respect immense pour la fonction publique. Nous avons en effet bien saisi l’importance des régimes de pension bien capitalisés et c’est pour cette raison que notre ministère des finances travaille en collaboration avec le territoire provincial et celui du fédéral pour renforcer le régime de pension canadien partout au Canada. La question posée par l’honorable parlementaire est celle que le ministère des Ressources naturelles a déjà entreprise. Nous allons collaborer avec toutes les parties concernées pour garantir que tous les fonctionnaires sont traités équitablement. »
Alors que le gouvernement fédéral a proclamé son appui envers ces travailleurs, peu d’actions ont été entreprises. Dans le but d’appuyer ces travailleurs, le gouvernement fédéral doit revenir sur la décision prise par le gouvernement précédent et garder tous ces travailleurs dans le régime de pension LPFP avant d’être retirés de ce régime de façon permanente en septembre 2018.
Nos membres ainsi que d’autres membres appartenant à d’autres syndicats et ceux non assujettis par l’unité de négociation devraient rester en contact avec leurs délégués ainsi que leurs représentants sur les lieux pour avoir les dernières mises à jour sur cette question importante. La FIOE de concert avec nos alliés vont continuer à défendre les intérêts des travailleurs aux installations du LNC et partout au Canada pour protéger les droits, les avantages sociaux ainsi que les régimes de retraite que vous avez obtenus d’arrache-pied.