Les membres de la FIOE ont travaillé jour et nuit pour rétablir le courant dans le Canada Atlantique au moment où l’ouragan Fiona a abattu la région en fin septembre.
« Cette tempête a surpassé tout ce que je connais », déclare le gérant d’affaires Don Murphy de la section locale 1620 à Saint-Jean de Terre-Neuve-et-Labrador.
Même si Fiona était en principe une tempête post-tropicale lorsqu’elle a touché terre dans la région des Maritimes, elle a tout de même frappé avec un ouragan de catégorie 2 causant ainsi de fortes pluies, des vents violents et des ondes de tempêtes destructrices. Elle a aussi privé l’électricité à plus d’une centaine de milliers de personnes et a abattu d’innombrables arbres.
Les membres de la section locale 1620 ont travaillé jour et nuit depuis la vallée de Codroy jusqu’à Rose Blanche et Port aux Basques situé au sud-ouest de Terre-Neuve-et-Labrador. Les résidents devaient faire face à des vents violents, au vol de débris et à la montée du niveau d’eau de l’océan, aux voies d’accès détruites, les maisons de même que les appartements se sont retrouvés dans l’océan.
« La perte est insondable. Nous avons dû faire face à des lignes de courant en entier emportées par l’eau, des édifices emportés à côté de nous, des clients sous l’effet de choc et des travailleurs de la Ville dépassés par les événements », mentionne Murphy. « N’empêche que le tout le monde a fait un excellent travail malgré les circonstances. »
Les membres du local 1620 ont travaillé de longues heures à épisser des conducteurs pour rétablir l’électricité, à isoler les lignes électriques endommagées et à enlever les fils sous tension des routes pour que les gens puissent évacuer les ondes de marées.
Il y avait des équipes qui travaillaient d’arrache-pied plus au sud du Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse où le membre Mark Maillard du local 37 de Fredericton du Nouveau-Brunswick travaillait. Le monteur de lignes a commencé dans sa ville au Nouveau-Brunswick et a continué jusqu’en Nouvelle-Écosse pour venir en aide, le service militaire a même été mobilisé pour aider.
« Quand nous sommes arrivés en Nouvelle-Écosse, c’était différent. Ça s’annonçait mal », dit Maillard qui est membre du comité exécutif du local 37. Beaucoup de clients étaient privés d’électricité. »
Les monteurs de lignes de la section locale 1928 de la Nouvelle-Écosse ont travaillé dans diverses régions, y compris l’Île-du-Prince-Édouard étant durement touchée. Ils étaient responsables du rétablissement de la ligne primaire et secondaire, le remplacement des poteaux et des transformateurs, le débranchement des lignes résidentielles qui nécessitaient des réparations du client, l’enlèvement d’arbres, le rebranchement des lignes résidentielles une fois la réparation effectuée ainsi que le débranchement d’équipement en situation d’urgence sous la direction de la police et le service d’incendie. Les autres travailleurs effectuaient du travail sur les équipements brisés, ont aidé le service à la clientèle en raison du très haut volume d’appel, ont aussi relocalisé des matériaux dans divers entrepôts et ont prêté assistance au service d’urgence du 911.
« Fiona ne peut simplement pas être comparée aux tempêtes précédentes », ajoute le gérant d’affaires Jim Sponagle du local 1928 en parlant de la tempête étant qualifiée d’être le plus grand ouragan de l’histoire canadienne.
Maillard nous informe qu’ils consacraient beaucoup de temps de leur journée de travail de 16 heures à faire face à des arbres tombés, dont certains étaient en feu. Une fois avoir réussi à rétablir le courant principal, ils étaient en route pour aider les clients, dont certains n’avaient pas de courant depuis une semaine ou plus.
« Nous étions comme dans une grande une caravane à s’attaquer aux pannes », mentionne Maillard.
On trouvait trois émondeurs du Québec dans la caravane et ils ne parlaient que le français. Heureusement que Maillard connait un peu la langue, ils pouvaient donc communiquer et de s’assurer que tout se faisait correctement et en toute sécurité.
« Ils étaient excellents », dit-il. « Ils donnaient l’impression que c’était si facile. »
Maillard fait remarquer qu’il s’agissait beaucoup d’un effort collectif, des émondeurs aux contrôleurs de la circulation jusqu’aux représentants du service à la clientèle, tout le monde a mis la main à la pâte.
« C’était sans doute un effort collectif », dit-il.
Maillard nous partage que l’effort était bien organisé et les clients étaient grandement reconnaissant de leur présence. Un homme les a approchés à la station d’essence et leur a offert une carte-cadeau d’une valeur de 100 $ de Tim Horton.
« Je ne connais pas un autre emploi ou cela peut se produire », dit-il. « C’est vraiment quelque chose d’en recevoir autant. »
Il y avait aussi une femme qui habitait sur une ferme et elle était privée d’électricité depuis deux semaines.
« Elle avait des poules et des chèvres qui couraient partout et un coq qu’elle tenait dans ses bras comme un chat », mentionne Maillard. « Puis la pièce fut éclairée et elle était presque en larmes, elle était maintenant en mesure de préparer un repas à l’occasion de l’Action de grâces. Le travail que vous faites a une influence sur les gens. Et peu d’entre nous peuvent le faire. J’en suis très fier. »