La FIOE Canada s’est vu offrir l’un des quinze sièges à la nouvelle table consultative dirigée par les syndicats du gouvernement fédéral.
Le fait d’avoir une voix au sein de ce comité est une importante réalisation. Tous les membres du comité sont des leaders de la communauté syndicale canadienne. On ne compte pas de porte-parole du monde des affaires ni d’autres groupes d’intérêts.
Le comité est responsable de remettre un rapport d’ici le 31 octobre qui contient des recommandations sur la façon d’aider les travailleuses et travailleurs touchés par le changement rapide de l’économie, en particulier la transition vers l’énergie propre.
« Nos meilleures idées proviennent des travailleuses et travailleurs », partage le ministre du Travail et des Aînés, Seamus O’Regan. « Nous avons besoin de leurs conseils pour les grands défis que nous devons relever, nous leur faisons donc plus qu’une place à la table; ils la dirigeront. »
« C’est un honneur pour la FIOE d’être représentée à ce comité », déclare le vice-président international du premier district, Russ Shewchuk, en précisant que les programmes de formation de la Fraternité figurent parmi les meilleurs au Canada, tant par les syndicats que par les chefs d’entreprise. Ces centres de formation seront d’une importance capitale pour aider les travailleuses et travailleurs touchés par le changement de l’économie.
« C’est pour les travailleurs et par les travailleurs », prononce Shewchuk. « Nous connaissons la main-d’œuvre le mieux. Sans aucun doute que le côté des affaires joue un rôle sur les emplois à venir; mais en fin de compte, il s’agit des travailleurs et ce dont ils ont besoin. »
Les membres du comité souhaitent que le rapport apporte non seulement un changement positif immédiat, mais qu’il s’avère utile en cas de changement de gouvernement. La prochaine élection fédérale au Canada aura lieu pas plus tard que 2025. Le premier ministre Justin Trudeau et son Parti libéral au pouvoir sont à la tête d’un gouvernement minoritaire et la FIOE a connu une bonne relation avec eux depuis que Trudeau est arrivée au pouvoir en 2015.
« Notre rôle consiste à formuler des recommandations que le gouvernement peut intégrer dans ses politiques », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada et présidente du comité.
Quel que soit le résultat de l’élection, la transition vers des énergies propres se poursuivra. « Nous avons vraiment l’occasion de façonner ce à quoi ressembleront les emplois à l’avenir et où les emplois et les carrières de qualité seront situés dans une économie changeante », exprime Shewchuk. « Nous pouvons établir les besoins en formation afin que tous les partis politiques puissent consulter le document et voir qu’elles sont les mesures à prendre pour assurer la réussite de la transition vers l’énergie propre », ajoute Shewchuk. « Nous devons veiller à ce que les bons emplois syndiqués et bien rémunérés qui seront progressivement éliminés au cours de cette transition soient remplacés par des emplois tout aussi bien rémunérés à l’avenir. »
Bruske ayant travaillé en étroite collaboration avec la FIOE au Canada sur de nombreux dossiers et les élections est ravie de voir sa participation.
Le comité est « essentiel à tout ce qui touche la main-d’œuvre, surtout pour les travailleuses et travailleurs de niveau mi-carrière et de veiller à ce qu’ils ont des occasions de formation en place et de cerner quels secteurs sont à risques », dit-elle.
Le directeur exécutif du Syndicats des métiers de la construction du Canada, Sean Strickland, est aussi membre du comité. La FIOE est membre du SMCC et Strickland est ravi de les voir représentés.
« Je trouve que c’est fantastique », dit-il. « Nous avons un solide leadership avec la FIOE au Canada et je suis très ravi de les avoir à la table. »
Strickland fait observer que l’industrie électrique est un acteur important dans presque tous les volets de la transition vers l’énergie propre; de la construction des installations de borne de recharge aux éoliennes jusqu’aux installations à l’hydrogène.
Outre que la formation pour les travailleuses et travailleurs déplacés, il y a d’autres dossiers importants qui peuvent faire l’objet de recommandations du comité, dit-il. Par exemple, le Canada a de la difficulté à définir de meilleures normes en matière d’utilisation et de fiabilité de ses bornes de recharge.
« Les syndiquées et syndiqués de la construction sont habitués aux changements, mais en tant qu’industrie, je ne pense pas que nous avons vu un changement aussi rapide depuis la révolution industrielle », exprime Strickland.
De voir l’administration de Biden protéger les emplois syndiqués tout en dirigeant la transition vers l’énergie propre aux États-Unis, a donné l’exemple aux Canadiennes et Canadiens pour mieux gérer leur transition, déclare Shewchuk.
« Les jeunes travailleuses et travailleurs à la recherche d’une carrière et qui ont le changement climatique à cœur peuvent constater que le secteur de l’électricité comble les deux », dit-il. « Ce sont des emplois bien rémunérés et peuvent avoir des répercussions positives sur l’environnement. »