Le 8 mars est une journée qui est reconnue comme la Journée internationale de la femme, les gens dans le monde entier vont se rassembler dans un esprit de solidarité pour célébrer la lutte en faveur de l’égalité pour les femmes. C’est l’occasion de réfléchir et de prendre conscience des accomplissements que les femmes ont réalisés dans cette dernière année, et pour nous de renouveler notre engagement face au changement continu.
Le thème de la campagne au nom de la Journée internationale de la femme nommé #EachforEqual * nous montre que nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour créer un monde d’égalité entre les sexes. De quelle façon allez-vous aider à parvenir à l’égalité entre les sexes ?
Pour la première fois en 1892, lors du Congrès du National Brotherhood of Electrical Workers, NBEW, (la Fraternité nationale des ouvriers en électricité [FNOE]), les femmes sont devenues membres du syndicat. Quatre ans plus tard, lorsqu’il n’y avait qu’un seul organisateur qui figurait sur la liste de paie de la FNOE, Mme Mary Honzik de Saint Louis a alors été embauchée. Cette évolution a permis à notre Fraternité de se démarquer pour avoir embauché la première femme organisatrice au sein de son personnel dans un syndicat[1].
La composition démographique du syndicat a commencé à changer puisqu’un grand nombre de femmes ont joint les rangs de la FIOE ; et en 1897, la section locale 80 a obtenu sa charte à Cleveland au Ohio, elle fut la toute première section locale composée uniquement de femmes[2].
Le 1er mai 1919, les travailleuses et les travailleurs du bâtiment et de la métallurgie ont déclenché une grève pour obtenir des salaires plus élevés.
Deux semaines plus tard, le Winnipeg Trades and Labour Council a fait appel pour avoir une grève générale pour appuyer les travailleurs en métallurgie. La participation avait dépassé toute attente. Les opératrices téléphoniques « Hello Girls » de Winnipeg étaient les premières à faire la grève. Dès 11 h, 30 000 travailleuses et travailleurs syndiqués et non syndiqués ont déclenché un arrêt de travail.
Un comité de grève a alors été formé, et six semaines plus tard, ce comité a pratiquement mené Winnipeg. Les ascenseurs ont été arrêtés, les trams ont été interrompus, les communications postales et téléphoniques ont cessé et plus rien ne bougeait sans l’accord du comité. Des grèves de solidarité ont éclaté à travers le pays.
En fait, les femmes canadiennes de la FIOE ont joué un rôle intégral dans la grève générale de Winnipeg, où l’on retrouvait plus de 500 opératrices téléphoniques, mieux connu sous le nom de « Hello Girls », ont déclenché un arrêt de travail à la fin de leurs quarts de travail et leurs remplaçantes ne se sont jamais présentées. Cette grève a pratiquement interrompu toute communication dans la ville. Ces femmes sont devenues plus tard membres de la section locale 435.
Je suis très fier de ces femmes fortes et uniques de la FIOE dont j’ai rencontré au cours de ma carrière au sein de la FIOE ainsi qu’au courant du poste que j’occupe actuellement à titre de vice-président international pour le premier district (Canada). J’ai été témoin de la passion, du dévouement et de la solidarité déployés par nos consœurs de la FIOE à travers une variété de conférences y compris à la plus récente Conférence destinée aux femmes de la FIOE tenue en 2019 *. L’énergie et l’enthousiasme que nos consœurs dégagent à ces rassemblements et à ces conférences sont sans égal et ne peuvent qu’améliorer notre organisation et la rendre plus inclusive pour tout le monde.
D’un bout à l’autre du pays, les sections locales de la FIOE ont commencé à mettre en place des comités destinés aux femmes pour leur permettre de se réunir et de discuter des enjeux qui sont importants pour elles, de leurs industries respectives, des chantiers et pour leur permettre d’apporter un soutien à leurs pairs. Ces comités ont été activement impliqués dans leurs communautés et dans leurs sections locales de diverses manières et je souhaite que cette tendance prenne de l’ampleur à travers le pays.
En 2018, le Congrès du Travail du Canada a lancé une campagne à la Journée internationale de la femme nommée #fautquecabouge qui vise à envoyer un message au gouvernement fédéral pour mettre fin à la discrimination salariale, pour mettre fin au harcèlement et à la violence et pour régler la crise des services de garde à l’enfance et le travail juste qui a récemment été ajouté comme quatrième pilier. J’encourage tous nos membres à exprimer leur appui en signant la pétition de la campagne.
Mon souhait est de voir la FIOE Canada doubler ses efforts en vue d’attirer et de garder plus de femmes membres, et on ne peut qu’y arriver à l’aide d’un soutien positif et de reconnaissance que nous à titre de syndicat peut offrir à nos femmes membres actuelles.
Veuillez prendre le temps au nom de la Journée internationale de la femme dans les semaines qui suivent et dans les mois à venir de remercier nos consœurs de la FIOE et de les appuyer dans leurs efforts en vue de réaliser le thème #EachforEqual * de 2020 et dans leurs objectifs professionnels ainsi que dans leurs comités au sein de votre section locale.
[1] IBEW History and Structure (Histoire et structure de la FIOE)
[2] IBEW History and Structure (Histoire et structure de la FIOE)
* Le lien est en anglais seulement