L’accord du partenariat transpacifique devait être renégocié lorsque les États-Unis se sont désengagés de l’accord de libre-échange controversé en janvier 2017. Même sous le règne du gouvernement pro syndicat du premier ministre Justin Trudeau, l’accord proposé demeure une préoccupation pour les travailleurs spécialisés des métiers de la construction au Canada.
Nouvellement désigné le Partenariat transpacifique global et progressiste pour le partenariat transpacifique, comme convenu plus tôt cette année, cela s’appuie trop fortement sur les travailleurs étrangers ainsi qu’un système qui a nui aux familles canadiennes dans le passé, mentionne le représentant international Matt Wayland du Premier District.
« Essentiellement, c’est un travail qui va être accompli au Canada et les travailleurs canadiens vont être négligés, » explique Wayland. « Les emplois, les compétences et les formations que les gens apportent à la table ne serviront à rien si une entreprise fait venir des travailleurs étrangers et les travailleurs canadiens restent à la maison à recevoir l’assurance-chômage. »
Les représentants du Canada et 10 autres nations du Pacifique ont signé le nouvel accord en mars.
Le ministre du Commerce international François-Philippe Champagne a cessé de demander pour avoir un délai spécifique, mais il semblerait que les auteurs de la proposition veulent que cela soit ratifié à la fin de 2019.
La FIOE ainsi que d’autres organisations syndicales lutteront contre ces propositions à moins qu’ils abordent l’emploi des mains-d’œuvre étrangères, informe Wayland.
Ils ont une meilleure relation avec le gouvernement libéral de Justin Trudeau que l’ancien gouvernement conservateur. Mais encore, cela n’a pas encore mené à une entente qui donne priorité aux travailleurs canadiens.
« J’espère avoir des règlementations ici au Canada qui va donner suite à nos préoccupations, » dit-il. « Mais ce n’est pas encore arrivé. »
Dans un rapport déposé au Parlement, les représentants officiels des syndicats des métiers de la construction au Canada — qui inclus la FIOE — mentionne encourager l’utilisation des travailleurs étrangers sur une base limitée ainsi « qu’un programme solide de migration des travailleurs qualifiés, diversifié et non discriminatoire, », mais estime que les dispositions du PTPGP en matière d’entrée au pays sont trop permissives ce qui entraîne des conditions de travail non sécuritaire à cause de la barrière linguistique.
D’autres préoccupations comprennent la connaissance des travailleurs internationaux quant aux codes des bâtiments et de l’électricité ainsi que la formation reçue, plus souvent elle n’est pas la même qualité que les programmes d’apprentissage réussis par les travailleurs de métiers qualifiés au Canada. Les dispositions au sujet des travailleurs étrangers sont incluses dans le chapitre 12 du nouvel accord.
« Il n’y a rien de progressiste à propos du PTPGP et les dispositions sur la mobilité des travailleurs dans le chapitre 12, » spécifie le vice-président international William Daniels. « La FIOE a fait part de ses inquiétudes concernant cet accord commercial avec le gouvernement libéral depuis son élection en 2015. Il va sans dire que je suis déçu qu’il n’y a eu aucun changement apporté dans le chapitre 12 du texte. »
Le nombre de travailleurs étrangers admis annuellement sous le programme de mobilité international du gouvernement fédéral a augmenté de 40 000 en 1995 à 250 000 en 2015, selon un rapport des métiers de la construction. C’est au même moment de l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain, un autre accord controversé. Les travailleurs étrangers doivent posséder « une connaissance précise » d’une compétence, mais le gouvernement fédéral permet aux entreprises de déterminer cette connaissance précise.
« Il y a littéralement un manque de surveillance, » ajoute Wayland. « Quelqu’un du gouvernement téléphone une compagnie et demande : “est-ce que vos travailleurs répondent aux exigences?” Ils répondent oui et ce sera la fin de l’histoire. »
Les critères proposés pour admettre des travailleurs étrangers sont encore plus laxistes, indique le rapport. Cela pourra réduire les salaires pour tous les travailleurs et volera du travail aux Canadiens qui sont en mesure de les embaucher, y compris dans l’industrie électrique.
Il y a des lacunes que même les entreprises qui ne siègent pas dans l’un des 11 pays participants pourraient en tirer profit. Le rapport indique qu’une compagnie telle que le groupe ACS, une compagnie dans le domaine de la construction connue mondialement implantée en Espagne, ne faisant pas partie du PTPGP peut en tirer profit à cause qu’elle a une filiale basée au Mexique faisant partie de l’accord.
De ce fait, l’entreprise peut garantir du travail au Canada et peut importer une main-d’œuvre établie en grande partie aux Philippines qu’elle envoie partout au monde, sans tenter de garantir sa conformité aux normes des travailleurs spécialisés des métiers de la construction au Canada.
Daniels recommande que les membres de la FIOE communiquent directement avec leurs représentants siégeant à la Chambre des communes et demander de voter contre la ratification jusqu’à ce que le texte soit inséré pour assurer la protection des familles ouvrières du pays et de garantir que le travail est accompli de manière sécuritaire et à un très haut niveau de compétence.
« Nous avons entendu parler qu’ils veulent répondre à nos préoccupations, ou de laisser aux provinces le soin de décider, mais pour le moment, il n’y a rien d’écris, » dit-il. « Si ces choses ne sont pas exprimées par écrit, le prochain gouvernement peut les retirer. Lorsque c’est écrit dans une entente, cela devient permanent. »
D’autres pays qui ont signé l’accord du PTPGP mis à part du Canada et du Mexique sont : l’Australie, le Brunei, le Chili, le Japon, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, le Singapour et le Vietnam.