Crédit : Creative Commons/par l’utilisateur Flickr Gerard Donnelly
L’Amundsen, un brise-glace et un navire de recherche de la Garde côtière amarré à Québec, est l’un des nombreux lieux de travail très diversifiés parmi la gamme des plus de 1 000 technologues en électronique couverts par le nouvel accord avec le gouvernement canadien.
À l’aube de l’élection fédérale, le local 2228 situé à Ottawa, Ontario a conclu une entente de principe avec le Conseil du Trésor pour les quatre prochaines années, offrant ainsi une augmentation salariale de 8 pour cent à plus de 1 000 membres visés.
Les membres couverts par cette convention collective sont des technologues de l’électronique qui travaillent au sein du gouvernement fédéral. Le personnel est réparti à travers 18 secteurs différents, notamment la Défense nationale, la Garde côtière canadienne et Transports Canada. L’entente du local 2228 passait au vote au moment de l’impression du journal The Electrical Worker.
La convention collective permet, entre autres, aux membres d’avoir plus de congés parentaux, plus de congés de maternité et plus de congés pour les aides familiaux, et un congé a été établi pour les membres qui font face aux cas de violence domestiques. Le gérant d’affaires Paul Cameron se réjouit particulièrement du fait d’avoir conclu une entente avant l’année où la précédente expire, ce qui permettra aux membres d’être mieux préparés pour leur avenir.
« Nous avons entamé nos négociations avec ce qui correspondait, à notre avis, des propositions justes et claires, » dit Cameron. « Nous n’avons pas voulu compliquer les choses. On savait que les choses allaient bouger en raison de l’élection fédérale imminente. »
La session parlementaire a pris fin en juin et l’élection fédérale sera tenue en octobre. Les leaders syndicaux de la FIOE exhortent les membres à appuyer les candidates et les candidats favorables au mouvement ouvrier, y compris celles et ceux du Parti libéral déjà au pouvoir, qui étaient favorables à un dialogue ouvert avec la FIOE ainsi qu’avec les autres syndicats canadiens.
Avant l’arrivée au pouvoir des libéraux en 2015, le Parti conservateur s’est montré hostile envers les syndicats au cours des 10 dernières années, autant lorsqu’il a formé le gouvernement que lorsqu’il a été majoritaire. Cameron dit que ce changement paraissait durant les négociations. L’arrivée à une entente avec les libéraux au pouvoir était plus facile, contrairement à l’ancien gouvernement conservateur. Il y avait plus de flexibilité et plus d’ouverture à l’égard des propositions du local 2228, et non avec la mentalité « c’est à prendre ou à laisser », tel que vécu dans les négociations précédentes.
« Généralement, au cours de ces 10 à 20 dernières années, les négociations jusqu’au moment de la ratification prenaient deux ans, » ajoute Cameron. « Lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, on avait vraiment l’impression d’être forcé à accepter l’accord sinon ils allaient légiférer. L’échange n’était pas amical. Alors qu’avec les libéraux au pouvoir, on avait plus le sentiment que c’était une collaboration. »
« Il s’agit d’un gain par rapport à ce que nous avions eu au dernier cycle de négociation. Avons-nous obtenu tout ce que nous voulions ? Non. Mais nous avons estimé que c’était une entente équitable qui représente la valeur et le travail de nos membres. »
On s’attend à ce que l’élection fédérale soit extrêmement serrée. Le sondage électoral des bulletins de nouvelles CBC a donné au Parti conservateur 35 pour cent des chances pour former le gouvernement majoritaire et le Parti libéral 29 pour cent des chances.
« Paul et son équipe de négociation ont fait preuve de leadership extraordinaire en concluant cette entente de manière équitable pour leur membre, bien que plusieurs d’entre eux effectuent un travail très important et rarement à la vue du public, » mentionne Matt Wayland, le directeur canadien des relations gouvernementales.
« Mais comme il a fait mention, en ayant un gouvernement au pouvoir qui respecte le processus de négociation collective et la valeur des fonctionnaires, ont rendu les négociations beaucoup plus productives. C’est une raison pour laquelle il faut appuyer les candidates et les candidats favorables aux travailleuses et travailleurs et ne pas oublier les gains que nous avons réalisés dans les quatre dernières années. »
La convention collective avec la FIOE faisait partie des cinq nouveaux contrats conclus entre le Conseil du Trésor et les syndicats du secteur public, qui visent environ 30 000 travailleuses et travailleurs.
« Ceci est un autre exemple qui fait preuve de respect démontré de façon constante par notre gouvernement à nos fonctionnaires du Canada, » exprime Joyce Murray, la présidente du Conseil du Trésor. « Nous restons déterminés à négocier collectivement de bonne foi et espérons conclure des conventions collectives qui sont profitables pour les fonctionnaires et justes pour les contribuables canadiens.»